L’été est là, et avec lui, le Tour Voile fait son grand retour pour une 46e édition prometteuse. Du 25 juin au 12 juillet 2025, ce nouvel opus réunit une fois encore de nombreux fidèles, à commencer par le tenant du titre, Arthur Meurisse, porté par la passion et l’héritage de ce rendez-vous incontournable.
Pendant 16 jours de compétition intense, 67 marins – dont 16 femmes, âgés de 16 à 62 ans – s’élanceront de Larmor-Plage, dans le Morbihan. Venus de France, de Belgique et de Suisse, ils s’affronteront sans répit sur un parcours exigeant qui les mènera jusqu’à Port-la-Forêt, en passant par Royan et Pornichet.
Les habitués le savent : le Tour Voile n’est jamais une promenade de santé. C’est un enchaînement effréné de courses aux formats variés, de navigations itinérantes et de remises en question permanentes. Et c’est précisément ce qui attire les participants depuis la renaissance de l’épreuve, voilà 3 ans.
« Pour se former à la régate, il n’y a pas mieux, souligne Arthur Meurisse, skipper du Figaro Beneteau 3 Dunkerque – Kiloutou. Ce sont plus de 15 jours intenses, au bout desquels tu es vraiment lessivé. Et pourtant, il faut rester lucide, continuer à faire les bons choix, à rester régulier. C’est le meilleur des entraînements. J’ai hâte que ça commence ».
L’ancien vainqueur pourra compter sur deux coéquipiers avec lesquels la complicité à bord n’est plus à démontrer. Alexandre Demange et Basile Gautier l’épauleront lors de la première étape. « Nous avons tellement hâte de naviguer à nouveau ensemble, poursuit-il. Notre leitmotiv, c’est avant tout de prendre du plaisir. Car nous le savons, quand le plaisir est là, les résultats suivent généralement. »
Le reste de l’équipage sera tout aussi solide avec Antoine Bresson, Mary Boinet, Hugo Le Clech et Margaux Chanceaulme. Ils le savent, si la victoire finale reste dans le viseur, la concurrence sera féroce.
Transmission et nouvelle génération en action
Au cœur du Tour Voile, il y a aussi l’esprit de transmission. Aux côtés de figures chevronnées comme Nils Palmieri, Jules Delpech, Pierre Leboucher ou encore Quentin Vlamynck, (ce dernier sera présent sur la première étape), les jeunes talents trouvent un terrain d’apprentissage unique.
« Je naviguerai au départ, jusqu’à l’arrivée à Royan, précise Quentin Vlamynck, à bord des Étoiles Filantes – Team Takhys x NST. Ensuite, d’autres skippers de confiance prendront le relais : Tom Goron, Léo Bothorel, Maxime Paul, Thomas Jourdren et Raphaël Luthard. Ils assureront la continuité et guideront efficacement le reste de l’équipage. C’est une approche différente de celle de l’an passé, où j’avais besoin de beaucoup naviguer pour combler mon retard en Figaro Beneteau 3… Le potentiel est là pour bien faire. Ce sont des jeunes qui apporteront fraîcheur et énergie tout au long des étapes avec de nombreux relais qui s’enchaîneront. »
Mady Fobert, trois décennies de passion
Le Tour Voile est finalement bien plus qu’une course. C’est une histoire d’engagement sur le long terme. Figure incontournable de l’événement, Mady Fobert est à la fois mémoire vivante et moteur discret de l’aventure. Cheville ouvrière de Bel-Yachting, elle célèbre cette année sa 30e participation. « J’ai arrêté de compter les équipiers que j’ai aidés à se lancer après le 400e, sourit-elle. Certains jeunes de l’équipage 2025 de Région Bruxelles Capitale / Brussels Hoofdstedelijk Gewest n’étaient même pas nés quand nous avons commencé le Tour. Moi qui suis là depuis trois décennies, j’en vois aujourd’hui sur le Vendée Globe que j’ai connus tout jeunes sortant d’une tente sur le Tour de France à la Voile. »
Fidèle au poste, l’équipage belge revient avec enthousiasme, soutenu par un parrain de renom : Denis Van Weynbergh, présent à Larmor-Plage pour encourager la relève.
À la veille de cette 46e édition, la vraie victoire réside sans doute dans ce lien invisible mais puissant qui unit les générations par la mer. Autant de bords et de manœuvres où les savoirs continueront de se transmettre.
