25 JUIN 13 JUILLET
2025

Paprec by Normandy Inshore Program, grand gagnant du Tour Voile 2025

Voilà c’est fini… Du moins pour cette 46e édition du Tour Voile. Les Figaro Beneteau 3 ont tiré leurs derniers bords ce samedi, offrant un ultime ballet en baie de la Forêt, malgré une journée marquée par un vent capricieux. Après seize jours intenses et aux multiples rebondissements, Paprec by Normandy Inshore Program grave son nom sur le prestigieux Trophée du Tour Voile. Dunkerque-Kiloutou et La Réunion complètent le podium final.

Tour Voile 2025, Grand Prix de Port la Forêt, Jour 4, le 12 juillet 2025, Photo © Alexis Courcoux / Liot Images / Tour Voile

Dans le cadre de cette dernière journée du Grand Prix de Port-la-Forêt, La Réunion s’impose sur le podium devant Dunkerque-Kiloutou et Paprec by Normandy Inshore Program, parachevant en beauté cette fête de la voile.

 

En jetant un regard dans le sillage de ces dernières semaines, on revoit ces batailles acharnées entamées le 27 juin. Une flotte compacte, engagée, livrant un match race quasi-permanent, que ce soit sur les parcours construits et côtiers, ou filant sur de longs bords sous spi lors des étapes de ralliements… Autant de souvenirs que d’expériences précieuses, gravés dans la mémoire des équipages au terme de 30 courses disputées.

Un planning resté dense jusqu’à la fin, notamment pour Aurélien Barthélémy, skipper de La Réunion, présent à bord lors de chaque coup d’envoi lancé par le comité. Malgré la fatigue accumulée, le même appétit de régater brûlait dans son regard, ce samedi matin, lorsqu’il a quitté les pontons. « Nous allons nous faire plaisir et essayer de gagner les manches, expliquait-il. Nous ne maîtrisons pas le classement des autres, seulement le nôtre. » Car cette année encore, le podium final est resté un mystère jusqu’au bout. Preuve s’il en fallait, d’une flotte regroupée et du niveau des équipages, qui pour certains, répondent présents depuis l’édition de la Renaissance en 2023.

 

Tour Voile 2025, Grand Prix de Port la Forêt, Jour 4, le 12 juillet 2025, Photo © Alexis Courcoux / Liot Images / Tour Voile

 

Dunkerque, chasseur et chassé

Ce samedi matin, 11 points séparaient le leader, Paprec by Normandy Inshore Program, de son plus proche poursuivant, Dunkerque-Kiloutou, tandis que La Réunion, n’accusait qu’un retard de 6 points sur l’équipage nordiste. Une position assez technique, donc, pour Dunkerque-Kiloutou, mais pas déplaisante, à en croire Antoine Bresson : « Nous avons aimé chasser sur les dernières étapes, confiait-il. Du côté de La Réunion, ils vont assez vite sur les inshores, il faudra mixer entre le contrôle et l’attaque. » Une gestion au coup par coup, rendue d’autant plus complexe par un vent absent, qui n’a finalement permis de disputer que trois courses sur les cinq initialement prévues.

 

Des Normands confiants

Paul Cousin, sur le bateau normand Paprec by Normandy Inshore Program, abordait ce final avec confiance. « Il n’y a pas de raison que ça se passe mal. Les calculs sont assez simples : nous n’avons qu’à réussir une ou deux manches dans la journée. Cela fait descendre la pression. Nous savons que nous avons le droit à l’erreur. » Les Normands signent ainsi deux cinquièmes places et une troisième à l’issue de ces trois parcours construits. Leur avance au classement leur a tout de même permis de conserver la tête.

« Nous sommes très contents d’avoir remporté ce Tour Voile et de prendre une revanche sur l’an passé, où les choses avaient été plus compliquées, s’enthousiasme Alexandre Boite. Nous étions venus avec un équipage mêlant expérience et jeunes en formation. Nous avons su allier les deux pour aller chercher ce Tour. Nous avons été réguliers tout au long du Tour et, comme chaque manche comptait, c’était important. C’est un bilan ultra positif. »

 

Tour Voile 2025, Grand Prix de Port la Forêt, Jour 4, le 12 juillet 2025, Photo © Alexis Courcoux / Liot Images / Tour Voile

 

Une aventure humaine et sportive

Leurs pérégrinations les ont emmenés sur les côtes bretonnes, ligériennes et charentaises, s’arrêtant au total dans 4 villes étapes entre Larmor-Plage, Royan, Pornichet et Port-la-Forêt. Au fil de ces navigations, une confiance mutuelle s’est installée entre Yann Chateau, le directeur de course, fin connaisseur de la Classe Figaro Beneteau, et les navigateurs. Cette édition a rappelé que le Tour Voile n’est pas seulement une compétition, c’est aussi une aventure humaine et sportive, où se croisent passion, dépassement de soi et esprit d’équipe. Avec une certitude pour les deuxième et troisième : revenir l’année prochaine pour prendre leur revanche.

« 2023, nous finissons deuxièmes, en 2024 premiers, en 2025, deuxièmes… Ce qui veut dire qu’en 2026, nous serons premiers », ironise Arthur Meurisse, skipper de Dunkerque-Kiloutou.

Rendez-vous est donc pris l’année prochaine avec la promesse d’une nouvelle page palpitante à écrire.

 

Tour Voile 2025, Grand Prix de Port la Forêt, Jour 4, le 12 juillet 2025, Photo © Alexis Courcoux / Liot Images / Tour Voile

 

Le mot d’Emmanuel Bachellerie et Mathieu Sarrot, organisateurs du Tour Voile

« Nous regardons le Tour Voile comme une pouponnière de la course au large où les mots « transmission », « détection » et « mixité » trouvent une résonnance toute particulière. Nous sommes très heureux, voire fiers, de porter, aux côtés de la Fédération Française de Voile et de la Classe Figaro Beneteau, cette épreuve bientôt cinquantenaire. Nous avions l’ambition de mettre le sport au cœur de l’événement ; aux dires des marins, il nous semble que le pari de ces trois premières années de « Renaissance » commence à être gagné. Yann Chateau nous y a substantiellement aidés, avec 30 courses organisées cette année. Qu’il soit, pour ça et pour tout le reste, profondément remercié.

Un premier cycle de la Renaissance s’achève, nous nous projetons dès à présent jusqu’en 2029 pour que l’épreuve atteigne tous les objectifs que nous nous sommes fixés avec la FFVoile et la Classe Figaro Beneteau. »

 

Le mot de Yann Chateau, directeur de course

« Cette première expérience en tant que Directeur de Course du Tour Voile 2025 m’a remémoré mes premières expériences en tant que coureur et cette découverte de la course au large, sur cette même course, en Mumm 30 il y a quelques années. J’ai essayé de proposer aux coureurs un format avec des courses variées, car la polyvalence et l’adaptabilité sont des vecteurs de la performance, et de la formation. Ça a été un réel plaisir de suivre tous ces équipages, du premier au dernier, qui ont tous performés par moment. Le niveau de jeu était vraiment intéressant et les courses assez denses et passionnantes à suivre. Je ne peux que les remercier de leur implication, de leur gentillesse, et les féliciter pour leur progression tout au long de ces 15 jours. »