Les Figaro Beneteau 3 ont pris le large hier soir, mettant le cap sur Ouessant pour une grande boucle d’au moins 180 milles. Le vent, établi autour d’une dizaine de nœuds, devrait se renforcer au cours de la journée. Selon les dernières estimations, les premiers bateaux sont attendus ce mardi 8 juillet, vers 11 heures à la Jument, puis entre 14h et 15h à la Plate, avant de rejoindre Port-la-Forêt entre 20h et 21h.
Au classement de ce mardi, à 10 h, Dunkerque-Kiloutou menait la flotte, devant Les Étoiles Filantes-Takhys x NST et LGC Sailing-Bretagne Plaisance.

Après une journée intense hier, marquée par trois parcours construits disputés dans 25 nœuds de vent, les Figaro Beneteau 3 se sont élancés pour la première grande boucle de 24 heures du Trophée Région Bretagne. Ce tracé doit les mener jusqu’au mythique phare de la Jument, avant de redescendre plus au Sud, en baie de La Forêt. Une navigation rase-cailloux bien maîtrisée pour le moment par l’ensemble de la flotte.
« Nous avons vu, hier soir, au niveau de la pointe de Penmarc’h, LGC Sailing-Bretagne Plaisance et Nesse x Netman faire une trajectoire extérieure, explique Yann Chateau, le directeur de course. Ils ont opté pour une navigation très sécuritaire. Quant aux autres, ils sont passés dans un petit trou entre les cailloux. Ils ont fait une bonne nav’ et c’est réjouissant de voir que les marins sont vigilants à ces aspects. Il ne faut pas oublier la dimension formatrice du Tour Voile : les voir s’en sortir proprement dans des zones délicates, avec les cailloux, est une bonne chose. Cela fait partie du boulot de marin de jauger et savoir où aller. »
Du retard dans la nuit
Les Figaro Beneteau 3 ont emmagasiné un peu de retard cette nuit en raison du vent moins fort que prévu, combiné à de la mer. « Au lieu d’arriver à l’étale à l’Occidentale de Sein, ils se sont retrouvés à manger du courant, ajoute Yann Chateau. C’est un peu une double punition. » Ce qui explique pourquoi l’étape, initialement prévue sur 155 milles, s’approchera des 180 milles nautiques sur l’eau.
En fin de matinée, après avoir atteint la Jument, les concurrents repartiront dans le Raz de Sein avec le courant de face. « Ils auront au moins un nœud de courant pendant des heures. Rien que ça, ça ajoute 10 milles », précise le directeur de course.
Une véritable épreuve contre le courant, donc, pour ces marins attendus à Port-la-Forêt entre 20h et 21h.
