25 JUIN 13 JUILLET
2025

Grande Course Royan-Pornichet : 144 milles de pur jeu !

Les Figaro Beneteau 3 viennent de s’amarrer à Pornichet, troisième escale du Tour Voile 2025, ajoutant leurs mâts à la forêt déjà dressée dans le port de plaisance, niché à l’Est de la baie du Pouliguen. Partis hier en début d’après-midi de Royan, les marins ont longé Oléron, Ré et Noirmoutier au terme d’un parcours de 144 milles.

Après un final haletant, LGC Sailing-Bretagne Plaisance a coupé la ligne d’arrivée de cette deuxième Grande Course à 14h47, Paprec by Normandy Inshore Program et Dunkerque-Kiloutou, complètent le podium.

Du côté du classement général provisoire (avant jury), rien ne bouge : Paprec by Normandy Inshore Program reste en tête, suivi de Dunkerque-Kiloutou et La Réunion.

Cette baie infinie de sable fin, berceau de grands navigateurs, dessine un large sourire de Pornichet au Pouliguen. Elle accueille aujourd’hui les marins du Tour Voile, jusqu’au 5 juillet prochain. Ces jeunes navigateurs, en apprentissage pour la plupart, se rêvent d’un avenir similaire à l’image des frères Peyron. Et les Grandes Courses comme celle qu’ils viennent de boucler, leur offrent une précieuse occasion de progresser encore.

Arrivée de l’étape de ralliement entre Royan et Pornichet, Tour Voile, Pornichet, le 2 juillet 2025, Photo © LIOT Images / Tour Voile

Des premiers choix stratégiques dès Oléron

Après avoir laissé derrière eux Royan et l’estuaire de la Gironde, les concurrents ont très vite été confrontés à un choix stratégique au niveau de l’île d’Oléron : miser sur un thermique à terre ou rester plus au large. Un pari gagnant pour LGC Sailing-Bretagne Plaisance, qui réussit à franchir le pont de l’île de Ré en tête, hier en milieu de soirée. « C’était fatigant et intense, souligne Joseph CloarecNous prenons un bon départ, nous sommes quatrièmes et la première option près d’Oléron nous met bien dans le match. Nous y avons cru et ça a marché donc c’est cool ! »

La flotte a fini par recoller dans la nuit, profitant d’une transition de vent avant un passage de front générant un flux de Nord. « Paprec nous a fait du match-race. Ils nous ont dépassés, mais nous avons réussi à nous remobiliser. »

Passage de la flotte des Figaro3 sous le pont de l’Ile de Ré durant l’étape de ralliement entre Royan et Pornichet, Tour Voile, Royan, le 1er juillet 2025, Photo © Jean-Marie LIOT / Tour Voile

Une bataille normando-malouine qui se prolonge sur l’eau

« Nous nous sommes bien bagarrés avec les Malouins toute la nuit, ajoute Florine Bourit à bord de Paprec by Normandy Inshore Program. C’était bien rigolo. Tout était intense, même l’arrivée. Nous n’avons pas dormi, sans parler du petit casier croisé cette nuit au large des Sables d’Olonne. Nous sommes restés dans les filières. Nos fesses connaissent désormais très bien le liston. En résumé, nous avons tout fait sauf dormir cette nuit. Mais beaucoup d’émotions. »

Un match-race constant

Cette deuxième course de ralliement s’est donc déroulée sous le signe du contact permanent. Au lever du jour, de nouvelles options se sont offertes aux équipiers, promettant du jeu jusqu’à la ligne d’arrivée.

Margaux Chanceaulme, embarquée dans l’équipage de Dunkerque-Kiloutou, issue de l’univers Mini, était étonnée par cette bataille nautique constante. « Après un grand bord sous spi jusqu’à l’île de Ré, nous avons réussi à remonter, raconte-t-elle. Puis, nous avons passé la nuit à tricoter pour tenter de regagner des places. Jusqu’à la dernière minute, nous y avons cru. J’ai beaucoup appris. C’était intense. »

Un adjectif qui revient décidément dans la bouche de tous ceux engagés sur cette deuxième étape de ralliement, et qui prouve que sur le Tour Voile, rien n’est jamais joué d’avance.

Arrivée de l’étape de ralliement entre Royan et Pornichet, Tour Voile, Pornichet, le 2 juillet 2025, Photo © LIOT Images / Tour Voile