Les Figaro Beneteau 3 ont assuré le spectacle ce lundi 30 juin à l’occasion du Grand Prix de Royan Atlantique. Le départ du parcours côtier, d’une quinzaine de milles, offrant un magnifique tableau à la côte, a été donné à 12h53. Après plus de deux heures de navigation, Paprec by Normandy Inshore Program est arrivé en tête. La Réunion et Dunkerque-Kiloutou terminent respectivement deuxième et troisième. Les parcours construits prévus initialement ont dû être annulés pour faute de vent.
En tête depuis le premier jour de ce Tour Voile 2025, Paprec by Normandy Inshore Program conserve son avance au classement général provisoire, devant Dunkerque-Kiloutou et Nesse X Netman.

Pour ouvrir ce parcours côtier, les Figaro Beneteau 3 sont allés saluer un emblème du littoral : le phare de Cordouan. Érigé sur son îlot rocheux, à la frontière entre l’océan Atlantique et l’estuaire de la Gironde, celui que l’on surnomme « le phare des rois » a offert un décor majestueux pour ce début de course. Mais une zone de molle, combinée à un courant soutenu, est venue freiner la flotte. Dans un ballet de spis, l’équipage normand, Paprec by Normandy Inshore Program, jusque-là leader, s’est peu à peu fait grignoter par La Réunion avant de reprendre finalement les commandes.
« Nous nous sommes concentrés sur nos manœuvres et nos placements par rapport aux adversaires, et ça s’est plutôt bien terminé, déclare Paul Cousin. La Réunion arrive à prendre la tête, mais ils font une petite erreur, en se mettant dans la Gironde un peu plus tôt que nous. De notre côté, nous sommes passés par l’intérieur à la pointe de Soulac. Ils étaient 2 nœuds plus lents que nous, avec 50 mètres de latéral ; nous les avons donc repassés. Ensuite, ils ont empanné, tandis que nous allions vers l’arrivée en maintenant notre avance. »

Des coups tactiques
Malgré un mauvais départ, en franchissant la ligne en retard, Jules Delpech et le reste de ses équipiers réunionnais ont ainsi réussi à grapiller les Figaro Beneteau 3 uns par uns.
« Il a fallu se retrousser les manches, résume-t-il. Sur un bord, nous avons vu que le vent arrivait avec une certaine configuration… Nous nous sommes dit qu’il y avait un coup intéressant à jouer. Il fallait composer avec le peu de vent que nous avions et le courant important, au plus près de la côte sans prendre de risque. »
Déjà tournés vers Pornichet
Les yeux rivés sur le sondeur, Dunkerque-Kiloutou a aussi pris des risques mesurés. « C’était un peu délicat, car nous évoluions dans une zone où nous savions qu’il y avait des bancs de sable, ajoute Arthur Meurisse. Dès que cela devenait trop compliqué, nous ‘rejibions’ pour aller chercher davantage de profondeur. Nous avons tenté d’ouvrir le jeu en essayant une dernière option. Nous étions pile au moment de la renverse de courant, mais j’ai l’impression qu’elle est arrivée plus tard que prévu. Résultat : nous avons eu du courant de face jusqu’à l’arrivée. Nous avons choisi une option différente, ce qui nous a permis de recoller, mais pas suffisamment pour gagner les deux places manquantes. »
Les actuels tenants du titre trépignent déjà d’impatience à l’idée de s’élancer demain sur la deuxième épreuve de ralliement qui les mènera, cette fois, à Pornichet, dans l’espoir de pouvoir titiller Paprec by Normandy Inshore Program, leurs meilleurs ennemis de cette 46e édition.